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Selon la 43e enquête annuelle sur les projections salariales de TELUS Santé, le salaire de base moyen des travailleuses et travailleurs non syndiqués au Canada devrait augmenter de 3,11 % en 2026. Le rythme ralentit pour une troisième année consécutive, mais demeurerait au-dessus de l’inflation (1,9 % en date du plus récent taux de Statistique Canada), ce qui préserverait le pouvoir d’achat.
« Pour la troisième année de suite, nous constatons une baisse des projections salariales, ce qui indique clairement que l’incertitude économique et la stabilisation de l’inflation sont en train de modifier fondamentalement la façon dont les organisations canadiennes abordent leur stratégie de rémunération, explique Guylaine Béliveau, chef de pratique nationale, Rémunération, TELUS Santé. Bien que nos résultats continuent de dépasser le taux d’inflation national, ils indiquent une normalisation des budgets liés aux salaires, atténués par la prudence, car les organisations doivent concilier cette incertitude, y compris les pressions découlant des droits de douane commerciaux, et les besoins opérationnels quotidiens. »
Côté secteurs, les plus fortes hausses prévues (hors gels) touchent les hautes technologies (3,64 %), le pétrole et gaz (3,58 %) et les sciences de la vie (3,39 %). Les services aux entreprises arrivent au bas de l’échelle (2,60 %). À noter : les technologies de l’information accélèrent le plus (jusqu’à 3,25 % en 2026, +0,51 point), tandis que l’immobilier recule nettement (3,25 % en 2026, −1,03 point).
Malgré des budgets salariaux plus mesurés, les organisations investissent dans l’innovation pour gagner en productivité : 77 % explorent désormais l’IA (contre 74 % l’an dernier) et 31 % l’inscrivent parmi leurs priorités de capital humain (18 % en 2025). L’approche évolue aussi : la prise en compte de l’IA à l’échelle de l’entreprise grimpe à plus de 31 % (23 % l’an dernier).
Parallèlement, l’étude rappelle que la rémunération ne suffit pas : les employeurs performants misent sur une approche globale du bien-être (santé mentale, couverture médicale flexible, coaching financier, modalités et horaires souples).
« Bien qu’il y ait une volatilité évidente dans de nombreux secteurs, ce rapport souligne les occasions pour les employeurs de se différencier stratégiquement grâce à des pratiques de rémunération concurrentielles, équitables et axées sur le bien-être, explique Joseph De Dominicis, chef des services-conseils à l’échelle nationale, TELUS Santé. Les employeurs qui associent un salaire de base équitable à un ensemble complet de mesures de bien-être – couverture médicale flexible, soutien en santé mentale, coaching financier, modalités de travail flexibles et options d’horaires – obtiendront de meilleurs résultats en matière de recrutement et de fidélisation, car ils soutiennent la personne dans son ensemble malgré l’incertitude qui règne dans tous les secteurs. Cette approche globale est essentielle, car les employés accordent de plus en plus d’importance à la connexion, à la raison d’être et au sentiment d’appartenance, en plus des avantages traditionnels. »
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