Le premier à être satisfait est le président du Conseil de l’industrie forestière du Québec. Pour lui, il y a une réelle intention de tous à vouloir sortir de cette crise.
De façon générale, les participants admettent que d’autres usines devront cesser leurs activités afin de restructurer l’industrie dans son ensemble. Parmi les recommandations adoptées, il y a celle d’un réseau d’aires protégées sur 8 % du territoire qui entrera en vigueur cette année. La distribution des contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier est un autre élément clé de la rencontre. Même les Premières Nations seront appelées à participer à la gestion de la forêt. Dans un communiqué signé conjointement par les partenaires du Sommet, les engagements sont les suivants :
Pour Guy Chevrette, il est clair que cette crise va se poursuivre en 2008. Il est cependant confiant à plus long terme que ce Sommet donne du temps à l’industrie pour se préparer à la reprise. Depuis ces dernières années, au moins 135 usines de sciage et de moulins à papier ont dû fermer leurs portes mettant au chômage quelque 12 000 employés.
Pire encore, une source du ministère des Ressources naturelles laisse entendre que la récolte de bois cette année serait de 17 millions à 18 millions de mètres cubes. C’est presque deux fois moindre qu’en 2004-2005, alors que les résultats étaient d’un peu plus de 33 millions de mètres cubes.
Face au consensus des intervenants, le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, a annoncé la fin du présent régime forestier qui remonte à un peu plus de 25 ans. « Tout est sur la table. Je pars aujourd’hui en disant que le régime actuel n’existe plus. Votre sommet est la base du nouveau régime forestier », a indiqué le ministre dans son allocution de fin clôture du Sommet. D’ici la fin de 2008, il a promis l’adoption d’une nouvelle loi.
Ce qui inquiète Guy Chevrette, c’est la crise immobilière aux États-Unis et la montée du dollar canadien. « L’effondrement de la construction chez nos voisins du Sud ne peut pas se poursuivre indéfiniment et notre devise va finir par se stabiliser, j’en suis sûr. Tout ceci force l’industrie à se restructurer et à se consolider. »
À la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM), le Sommet a permis « d’établir, de façon consensuelle, que les communautés et leurs élus sont des acteurs incontournables qui devront faire partie des solutions à la crise qui prévaut actuellement », explique son président, Bernard Généreux.
M. Généreux ajoute que pas moins de 250 municipalités ont une économie qui dépend essentiellement de l’exploitation du bois.
« Ces communautés ont été durement touchées par la crise et elles ne peuvent plus se permettre d’attendre. » La FQM représente 920 municipalités de même que la presque totalité des MRC.
À l’issu du Sommet, les participants ont convenu de mettre en ouvre plusieurs actions pour assurer l’avenir du secteur et moderniser le régime forestier. Parmi celles-ci, il y a la reconnaissance de sécuriser les approvisionnements en matière première de l’ensemble des utilisateurs des ressources du milieu forestier et d’améliorer leur compétitivité.