Et pour confirmer la nouvelle, les programmes de formation, les projets et les investissements se poursuivent de plus belle. Un exemple ? Chez Lisi Aéronautique Canada, des investissements de 12 M$ seront consacrés à la mise sur pied d’une nouvelle chaîne de production de composantes d’assemblage en titane au cours des trois prochaines années.
Grâce au soutien d’Investissement Québec avec un prêt de 3 M$, l’entreprise pourra accroître sa production de 40 %. Lisi Aéronautique Canada est le troisième fabricant mondial de fixations dans l’industrie aéronautique.
Quant aux projets en cours, Aéro-Montréal a tenu à souligner dernièrement l’importance du savoir-faire étudiant en matière d’innovation en aérospatiale. L’événement, qui démontre que l’industrie a le vent dans les voiles contrairement à ce que l’on pourrait penser, a été présenté lors du symposium Innovation is GREAT : Engineering for Sustainable Growth dans le cadre de la compétition d’une étude de cas : The Airplane of the Future is in Your Hands.
«L’innovation revêt une importance capitale pour permettre à nos PME et aux maîtres d’œuvres du secteur aérospatial de proposer des produits à la fine pointe de la technologie» -Suzanne Benoît, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal.
Le premier prix a été remis à l’équipe de Polytechnique Montréal pour son projet The Whale. L’objectif était de développer un concept d’avion-cargo, tout en respectant des contraintes techniques et commerciales élevées. Au total, une dizaine d’équipes ont présenté divers projets et quatre finalistes ont été retenus.
« Il est primordial d’éveiller l’intérêt de notre relève aux enjeux de demain. L’innovation revêt une importance capitale pour permettre à nos PME et aux maîtres d’œuvres du secteur aérospatial de proposer des produits à la fine pointe de la technologie. Nous devons et encourager les jeunes en proposant de telles initiatives qui stimulent leurs capacités intellectuelles et leur sens des affaires », indique Suzanne Benoît, présidente-directrice générale d’Aéro Montréal.
« Chez Mecachrome, l’innovation est dans notre façon de travailler et nos produits, bref, elle est au cœur de notre métier d’intégrateur de structure aéronautique », affirme Martin Lescarbeault, directeur du Bureau d’ingénierie.
Même son de cloche à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia où le doyen Steve Harvey dit que « ces épreuves mettent en lumière l’esprit d’entreprise et d’innovation qui anime nos étudiants et illustrent le degré d’excellence que nous visons en matière d’apprentissage expérientiel. »
Depuis que les géants de l’aéronautique ont annoncé la suppression de milliers d’emplois à Montréal, il serait légitime de croire que les programmes de formation dans ce secteur soient au ralenti. Ce qui est loin d’être le cas. Du moins à l’École nationale d’aérotechnique (ENA). Les candidats pour combler de futurs postes de techniciens ou d’ingénieurs en aéronautique sont aussi nombreux et rien n’indique qu’une baisse est à l’horizon.
Selon l’ENA, les étudiants ne sont pas inquiets outre mesure puisqu’ils savent que ce secteur est cyclique et que les assises sont bien établies dans la grande région de Montréal.
Malgré la difficulté de Bombardier de vendre ses jets d’affaires Global 5000 et 6000 et la faiblesse des marchés en Russie et en Chine pour Bell Helicopter, Pratt & Whitney mise sur la recherche et le développement sachant que c’est le nerf de la guerre pour réussir à long terme. « Cette capacité de continuer à inventer pour investir dans l’avenir de l’organisation est très importante », soutient Kevin Smith, vice-président, Pratt & Whitney Canada.
Du côté de Bell Helicopter, l’entreprise se dit confiante puisqu’elle fait remarquer que des gains ont été enregistrés avec la vente de plusieurs appareils en Europe et en Asie cette année.
Au Québec, selon Aéro Montréal, quelque 215 entreprises sont directement liées au secteur de l’aéronautique.
Liens Internet: