Face aux défis climatiques, les PME manufacturières québécoises démontrent un engagement croissant en faveur de la durabilité environnementale. Bien que des avancées notables soient déjà visibles, ces efforts ouvrent la voie à des possibilités encore plus grandes pour bâtir un avenir résolument durable.
Selon le Baromètre industriel 2024 de STIQ, 66 % des entreprises ont pris des initiatives concrètes pour réduire leur impact environnemental au cours des trois dernières années. Parmi les mesures les plus fréquentes, on retrouve la gestion des matières résiduelles (91 %) et l’amélioration de l’efficacité énergétique (78 %), des initiatives qui démontrent une prise de conscience grandissante des avantages économiques et écologiques d’une meilleure gestion des ressources.
Les entreprises qui se sont engagées sur la voie de la durabilité constatent déjà des retombées positives. En optimisant leurs processus, elles réalisent des économies, tout en renforçant leur résilience face aux fluctuations des coûts énergétiques et des matières premières. Certaines se démarquent également par des projets innovants, comme la réduction des émissions liées au transport (49 %) ou la gestion plus durable de l’eau (43 %). Ces exemples inspirants montrent qu’un changement de cap est en cours et que les organisations, grandes comme petites, savent relever les défis environnementaux avec créativité.
Shantala Hickey, directrice de la division ESG chez Global Partner Solutions, se réjouit de cette évolution : « Nous voyons de plus en plus d’entreprises intégrer la durabilité dans leurs priorités stratégiques. C’est une excellente nouvelle, car chaque pas compte, et ces efforts collectifs créent un effet d’entraînement positif dans l’industrie. »
Même si le chemin parcouru est déjà impressionnant, de nombreuses opportunités restent à explorer pour maximiser les retombées des actions environnementales. Par exemple, seulement 24 % des entreprises ont implanté des normes en gestion environnementale ou en développement durable. Ce chiffre souligne le potentiel d’intégrer davantage de bonnes pratiques dans des démarches globales et structurées.
Pour Mme Hickey, l’un des leviers importants réside dans une vision à long terme :
« Les entreprises qui alignent leurs actions environnementales avec leurs objectifs d’affaires ne gagnent pas seulement en efficacité, elles se positionnent également comme des leaders de leur industrie. C’est un message fort pour leurs partenaires, leurs clients et leurs employés. »
Les efforts individuels des entreprises se combinent pour générer un impact collectif significatif. L’adoption d’indicateurs de performance environnementale (KPI), l’amélioration continue et le partage de pratiques exemplaires sont autant de moyens de faire progresser l’ensemble de l’écosystème manufacturier québécois.
En s’appuyant sur des initiatives telles que des formations, des collaborations avec des experts et des ressources spécifiques aux PME, les entreprises peuvent renforcer leur impact et franchir de nouvelles étapes dans leur transition écologique.
Le parcours des entreprises québécoises en matière de gestion environnementale est encourageant et inspirant. Les progrès réalisés jusqu’à présent témoignent de leur volonté de jouer un rôle actif dans la lutte contre les changements climatiques. Et si, ensemble, les PME manufacturières québécoises visaient encore plus haut ? En continuant sur cette lancée, en partageant les apprentissages et en adoptant des démarches intégrées, il est possible de transformer les défis environnementaux en moteurs d’innovation et de croissance durable pour tous.