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May

Le réseau des chambres de commerce en action pour soutenir la relance

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Après une année de turbulences et d’incertitudes, où les entreprises de pratiquement tous les secteurs d’activités ont été durement éprouvées, nous pouvons enfin envisager une véritable sortie de crise et un retour à la normale dans un horizon raisonnable. Même si les défis demeurent nombreux, la vaccination en cours nous permet de regarder l’avenir avec optimisme. La campagne de vaccination orchestrée par le gouvernement du Québec est sans précédent par son envergure, mais également par le rôle que les entreprises québécoises sont appelées à y jouer.

Mettre le secteur privé au profit de la campagne de vaccination

Une nouvelle page de la collaboration entre le milieu des affaires et le gouvernement s’écrit sous nos yeux. Les premiers pôles de vaccination en entreprise ont récemment été annoncés et accueilleront dans les prochaines semaines des employés et leurs familles éligibles à recevoir le vaccin de la COVID-19. La Fédération des chambres de commerce du Québec et son réseau de chambres de commerce présentes sur l’ensemble du territoire ont joué un rôle clé dans cette opération pour faire le lien entre les entreprises intéressées à s’impliquer et le gouvernement. Plus de 750 entreprises ont ainsi levé la main et rempli le formulaire que nous avions mis en ligne à cet effet. Il est remarquable de voir un aussi grand nombre d’entreprises qui souhaitent prêter main-forte au réseau de la santé.

Organiser un pôle de vaccination est l’une des nombreuses façons dont les entreprises peuvent aider et tous les types de contribution feront une différence. Outre les entreprises qui prêteront leurs locaux, de nombreuses autres entreprises à proximité peuvent également jouer un rôle en fournissant des vaccinateurs, du personnel de soutien, du personnel de sécurité ou en offrant une aide logistique. De notre côté, la FCCQ va poursuivre son implication afin de faciliter le maillage à venir entre les pôles identifiés et les entreprises aptes à répondre aux besoins de ressources humaines et matérielles.

D’autres écueils sur la voie de la relance

Même si la vaccination est notre meilleure arme pour remettre durablement notre économie sur les rails, d’autres enjeux qui existaient avant la pandémie demeurent toujours présents. La pénurie de main-d’œuvre est certainement un des plus grands défis pour les entreprises québécoises. Lorsque nous avons sondé nos membres l’automne dernier, au plus fort de la crise et du ralentissement économique, la rareté de main-d’œuvre demeurait parmi les premières préoccupations des entrepreneurs.

Le dernier budget du Québec contenait des mesures structurantes pour la relance économique, notamment la prolongation des programmes d’aide financière et une baisse d’impôts pour les PME. Toutefois, rien n’a été prévu pour la formation des travailleurs déjà en emploi. Alors qu’il y a actuellement plus de 148 000 postes vacants au Québec, le moment est plus que jamais opportun d’accroître les mesures d’aide à la formation en emploi alors que les entreprises et leurs employés doivent s’adapter à de nouvelles réalités technologiques qui transforment les opérations.

La rareté de main-d’œuvre et le manque de productivité demeureront des enjeux importants pour les prochaines années, malgré le contexte des 12 derniers mois. C’est pourquoi il est important de consacrer les ressources nécessaires afin de rehausser fortement les compétences des travailleurs québécois de toutes les industries. C’est une question centrale pour la productivité de nos industries partout au Québec.

Outre la formation, l’autre écueil pour répondre aux besoins de main-d’œuvre repose du côté de l’immigration. Non seulement les seuils d’immigration demeurent trop bas, mais les délais pour octroyer la résidence permanente sont beaucoup trop longs au Québec par rapport au reste du Canada. Il y a un réel danger que le Québec subisse une perte d’attractivité par rapport aux autres provinces, ce qui affectera inévitablement notre économie. Dans le contexte actuel, on ne peut simplement pas se permettre un tel risque. Le Québec devra revoir sa façon de gérer sa politique d’immigration et ses relations avec le gouvernement fédéral dans ce dossier.

Un emploi en sol québécois : Une réponse concrète à des besoins criants

La réponse au manque de travailleurs pour de nombreuses entreprises passe notamment par la régionalisation de l’immigration. La FCCQ est fière d’avoir su adapter son programme Un emploi en sol québécois pour poursuivre sa mission malgré la pandémie et les mesures sanitaires. Nous travaillons en étroite collaboration avec les chambres de commerce en région pour présenter leur territoire aux nouveaux arrivants et leur donner un bon aperçu des réalités locales et régionales.

Pour accompagner les personnes immigrantes dans leur choix d’installation, le programme Un emploi en sol québécois propose désormais des vidéos de présentation des différentes régions administratives. Au sein de celles-ci, plusieurs informations sont offertes telles que le coût des logements, les activités spécifiques de la région, le salaire moyen, le taux de chômage, les infrastructures mises à disposition, etc. Véritables outils pour découvrir les différentes régions du Québec, ces vidéos sont disponibles sur une nouvelle page web créée pour l’occasion : Milieux de vie.

Une économie forte et résiliente

Après plus d’une année à redoubler d’efforts, nous pouvons dire qu’on voit la lumière au bout du tunnel. Nos entrepreneurs, nos manufacturiers et nos industriels ont fait preuve de résilience et d’ingéniosité. La FCCQ est là pour vous guider et pour porter vos préoccupations auprès des décideurs politiques. Nos webinaires figurent d’ailleurs comme des rendez-vous incontournables pour la communauté d’affaires québécoise! Je vous invite notamment à suivre la Grande tournée manufacturière virtuellequi se poursuit jusqu’au 14 mai.

Par Charles Milliard, MBA, Président-directeur général de la FCCQ

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