C’est du moins l’opinion exprimée par Martin Duchaîne, président de Capital Innovation et organisateur de Capital Accélération Montréal.
« Il reste le défi pour les entrepreneurs de convaincre les investisseurs du mérite de leurs projets, car seuls les meilleurs sont retenus. Heureusement, Montréal dispose de son propre réseau avec des programmes d’accélération de l’entrepreneuriat qui permettent à un maximum d’entrepreneurs d’être soutenus, comme c’est le cas dans la plupart des grandes métropoles. »
Un nombre record d’investisseurs en capital de risque disposant de plus de 500 M$ de fonds à investir se sont réunis cet été au lancement de Capital Accélération 2012 pour rencontrer la crème des entrepreneurs du Grand Montréal.
Les chefs de file québécois du capital de risque technologique dont iNovia, RealVentures, Rho Canada, Lumira, Cycle, Tandem, la BDC et de nombreux autres sont venus pour rencontrer la nouvelle vague de visionnaires qui créeront les prochains Taleo et Softimage.
« Nous avons maintenant les moyens de nos ambitions : le Québec dispose enfin d’un réseau de partenaires d’envergure internationale capables de soutenir toute une génération d’entrepreneurs. Notre succès dépend du succès de ces entrepreneurs qui assureront la croissance économique du Québec », selon Jacques Bernier, associé principal de Teralys.
L’année 2012 annonce les plus importants investissements en capital de risque dans la région du Grand Montréal
Du côté gouvernemental, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le ministre des Finances, Raymond Bachand, croit que Montréal se démarque aujourd’hui sur la scène mondiale pour sa capacité d’innovation et la qualité de ses entrepreneurs.
« Devenus chefs de fil canadiens pour le capital de risque et l’innovation, nous sommes prêts à assurer notre croissance avec nos jeunes talents. »
Les entreprises financées sont actives dans tous les secteurs d’innovation qui font la force du Grand Montréal : le secteur industriel, les technologies de l’information, de la santé et les technologies propres, un secteur en forte croissance visant l’efficacité énergétique et un meilleur respect de l’environnement.
D’ici 2020, la stratégie québécoise de l’entrepreneuriat vise :
Selon l’association Réseau capital, l’activité canadienne de collecte de fonds a plus que doublé au premier trimestre de 2012, le Québec mobilisant 41 % du total des nouveaux engagements durant cette période, soit 305 millions de dollars.
Les secteurs non technologiques ont été en tête de l’activité de capital de risque au Québec. Les entreprises traditionnelles ont recueilli 34 millions de dollars, soit 63 % de toutes les sommes investies, et ce, malgré une baisse de 22 % de l’activité par rapport à l’année 2011.
Les secteurs technologiques ont connu des baisses beaucoup plus notables. Ainsi, les entreprises des sciences de la vie ont reçu 9 millions de dollars, comparativement à des investissements de 55 millions de dollars au premier trimestre de 2011, et le secteur des technologies propres et celui des technologies de l’information n’ont représenté, chacun, que 5 millions de dollars en investissement au premier trimestre de 2012.
Les fonds de capitaux de risque locaux et les autres fonds canadiens ont joué un rôle de premier plan avec des investissements au Québec, totalisant 45 millions de dollars dans 39 entreprises, soit 84 % du total de dollars investis.
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