« Je salue le leadership du gouvernement Charest et la vision que se donne le Québec au chapitre du développement durable. Nous sommes partis d’une situation critique, de mauvaise presse, nous avons goûté à la médecine de l’incohérence d’esprit et notre riposte à présent est de démontrer que les entreprises membres de la FEPAC sont ÉCOresponsables. Notre industrie se prend en main et nous sommes déterminés à démontrer que nos plastiques sont une solution environnementale et non un problème environnemental ».
Au Québec, l’industrie du plastique représente de 9 à 12 milliards de dollars du PIB, dont 60 % à 70 % des produits sont exportés à l’étranger. On y retrouve plus de 800 entreprises qui se consacrent à la transformation brute et de 600 à 700 vouées à la transformation générale.
Au cours des prochaines années, la FEPAC entend tout mettre en œuvre pour soutenir les entreprises au chapitre de la préservation de l’environnement. Selon Pierre Fillion, le mouvement est déjà enclenché. Des substituts sont remplacés pour incorporer d’autres matériaux de plasturgie avec le béton visant une meilleure résistance, une plus grande durabilité. « Le défi de l’industrie est d’être ÉCOhérent. Les matériaux de plasturgie sont voués à un grand avenir ».
Ainsi, le programme ÉCO-LEADERSHIP vient renforcer la nouvelle tendance que veut donner la FEPAC à toute l’industrie. Il s’agit d’une méthodologie structurée et innovatrice qui intègre les principes du développement durable aux pratiques d’affaires des entreprises du secteur des plastiques et des composites. Celles qui auront répondu aux normes du programme recevront le logo officiel ÉCO-RESPONSABLE.
La recherche et le développement constituent la pierre angulaire pour l’avenir de l’industrie des plastiques. Selon Pierre Fillion, les organisations de transformation vont devoir épouser une culture d’innovation en ayant des projets en amont et un meilleur appariement des processus en aval. « Cela doit se traduire par une commercialisation et par un accroissement de la capacité. Les entreprises doivent adopter une pensée en RD et une gestion de la créativité interne et externe à l’entreprise et se brancher à des réseaux d’innovation. Je crois que le Québec est très bien positionné pour être un des leaders ».
Pour la FEPAC, le renouveau manufacturier doit passer par les Consortiums Phénix. Peu de détails sont dévoilés pour le moment. Ce qu’on sait, c’est qu’il s’agit d’une nouvelle technologie qui va s’appliquer dans le secteur résidentiel, entièrement recyclable et durable, dans un cadre locatif. Cette technologie aura diverses applications dont celle du chauffage thermique solaire. « C’est la plus belle voie d’avenir que la FEPAC peut tracer pour son industrie ».
Mais qu’est-ce que les Consortiums Phénix ? Il s’agit de chaînes nouvelles de valeurs optimisées et intégrées dans un micro-système ÉCO-industriel dans les secteurs de la fabrication, de la commercialisation, de la consommation et de la revalorisation des matériaux.
À son avis, le moment d’internationaliser les coûts environnementaux et de comptabiliser l’empreinte écologique n’est pas si loin. Une nouvelle source de profitabilité durable est en émergence et les économies mondiales devront orchestrer un profond changement de leur structure pour se mettre au diapason de cette prochaine vague de révolution industrielle et de consommation planétaire. « L’industrie du plastique est en train de devenir un modèle pour les autres secteurs manufacturiers ».
Chaque Consortium Phénix est en quelque sorte un mini projet de société où l’ensemble des acteurs d’une même chaîne de valeurs doivent optimiser leurs rapports économiques et former de nouvelles interrelations dynamiques. Un principe fondamental de chaque consortium est la répartition équitable des bénéfices au sein des membres et des parties prenantes et de l’obligation de réinvestissement annuel dans la communauté ou la société.
La FEPAC a élaboré un programme majeur, IMAC Plasturgie, dont l’objectif est d’aider les PME à opérer une transition réussie vers une performance accrue et une croissance soutenue. Dans un premier temps, une quarantaine d’entreprises participeront à ce programme qui compte quatre phases – préparatoire, pilote, validation et déploiement – et pour lequel la FEPAC investit 121 900 $.
En termes concrets, la FEPAC guide ses PME membres dans leurs démarches et les amène à redéfinir leurs plans d’affaires et stratégies de commercialisation, ce qui inévitablement influencera leurs choix d’investissements, de technologies et d’activités de formation et les sensibilisera à l’importance d’accorder davantage d’importance à la recherche-développement.
Pour soutenir la FEPAC dans ses travaux, Ottawa lui a accordé dernièrement une subvention de 130 000 $. « Développement économique Canada considère essentiel de soutenir financièrement un secteur stratégique, comme celui que représente la Fédération des plastiques et alliances composites. Grâce au travail de cette association sectorielle, qui accompagne les chefs d’entreprises et les dote d’outils de gestion innovateurs, les PME deviennent plus compétitives sur leurs marchés respectifs, au niveau tant national qu’international. Et c’est pour que nos entreprises puissent continuer de prospérer que nous choisissons d’appuyer un organisme qui contribue, par le fait même, à l’essor économique du Québec », a déclaré le ministre d’État de Développement économique Canada, Denis Lebel.
La FEPAC est une association sectorielle de type patronal, qui regroupe plus de 200 entreprises manufacturières de l’industrie des plastiques et des matériaux composites du Québec. Elle a pour mission de faciliter le réseautage et, ultimement, la réalisation de projets communs.