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Investir dans l’automatisation: un accélérateur de productivité pour les PME du Québec

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Crédit photo : Site web FCEI


La Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) et Investissement Québec publient un état des lieux de l’automatisation dans les PME québécoises, de son impact sur la productivité et des principaux obstacles à son adoption.

Cette étude, réalisée au cours de l’été 2025 auprès de plus de 350 entreprises québécoises ayant déclaré avoir entrepris un projet d’automatisation dresse un constat clair : l’adoption de technologies numériques, l’automatisation de la production industrielle et l’investissement dans les compétences humaines ne sont plus de simples options pour nos PME, mais des leviers stratégiques pour améliorer la productivité et assurer leur compétitivité.

« Bien que l’écart de productivité du Québec avec l’Ontario se rétrécit, et que les PME sont de plus en plus conscientes qu’elles doivent passer à l’action pour optimiser leur productivité, elles sont encore trop peu nombreuses à tirer avantage des leviers de financement et d’accompagnement qui sont à leur disposition. Investissement Québec, grâce à du financement et de l’accompagnement, aide les entreprises à grandir et à gagner en productivité et en compétitivité. Depuis 2020, Investissement Québec a octroyé quelque 4 milliards de dollars de financement pour soutenir les investissements des entreprises en productivité, investissements qui s’élèvent à plus de 16 milliards de dollars. Nous avons aussi accompagné 5 800 entreprises sur le plan technologique pour les aider à implanter les bons projets, ceux qui auront le plus grand impact sur leur productivité. Nous avons tous les outils et les leviers nécessaires pour soutenir encore plus d’entreprises qui voudraient emboîter le pas de celles que nous accompagnons déjà au quotidien. », souligne Bicha Ngo, présidente-directrice générale d’Investissement Québec.

L’automatisation, synonyme de productivité et de rentabilité

Selon les constats de l’étude, la recherche de la productivité a gagné une place plus importante dans les priorités des entreprises québécoises depuis 2 ans. La productivité s’impose comme la principale motivation à entreprendre un projet d’automatisation, citée par 81 % des entreprises en 2025 contre 66 % en 2023. Viennent ensuite la recherche de rentabilité (62 % aujourd’hui, contre 39 % en 2023) et le besoin de répondre aux pénuries de main-d’œuvre (59 % aujourd’hui contre 45 % en 2023).

« Il était important pour nous d’aller plus en profondeur sur l’automatisation, pour voir concrètement auprès des entreprises qui avaient fait le virage, ce que cela changeait pour elles. Les résultats parlent d’eux-mêmes : l’automatisation est un levier stratégique et rentable offrant un tremplin pour augmenter la productivité, avec un gain médian observé s’établissant à 17 %. Néanmoins, il reste encore des obstacles pour les PME, comme les coûts d’implantation, la difficulté de trouver la bonne solution, ou encore le manque de temps. La FCEI travaillera activement pour réduire ces barrières. Maintenant, cette étude montre que le chemin vers l’automatisation est non seulement possible, mais qu’il peut faire la différence », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec, FCEI et l’un des auteurs de l’étude.

Financement et accompagnement encore sous-utilisés

L’étude révèle aussi que l’autofinancement reste la principale source de financement des projets d’automatisation : huit PME sur dix y ont recours. Quelques 37 % des entreprises sondées ont eu recours à un prêt d’une institution financière gouvernementale et une proportion similaire à une subvention ou un crédit d’impôt. Le secteur manufacturier profite néanmoins davantage du financement bancaire traditionnel (38 % contre 11 % pour les autres secteurs) et du soutien financier des institutions publiques : 56 % accèdent à un prêt gouvernemental et 51 % à une subvention, contre respectivement 21 % et 24 % dans les autres secteurs.

Par ailleurs, le recours à l’accompagnement, qui représente un levier important pour orienter efficacement les projets d’automatisation, est plus limité. Près du tiers des entreprises québécoises interrogées (30 %) rapportent avoir fait appel à un consultant pour planifier ou implanter leur projet d’automatisation. L’accompagnement offert par des organismes publics, comme Investissement Québec ou les CCTT, demeure sous-utilisé (18 %).

« Il n’y a jamais de mauvais moment pour se lancer dans l’optimisation de ses opérations. Mais il faut le faire stratégiquement: ce qui est bon pour une entreprise ne l’est peut-être pas pour une autre. Et nous sommes là pour aider les entreprises : elles peuvent compter sur nous pour analyser leurs besoins et trouver le meilleur projet pour elles, selon leur réalité. Nous sommes aussi là pour établir le plan de match pour que l’implantation du projet soit un succès et que les résultats soient au rendez-vous. Ce que les entreprises doivent retenir, c’est qu’elles ne sont pas seules et qu’Investissement Québec veut la même chose qu’elles : leur croissance. », affirme François Gingras, vice-président, Innovation, d’Investissement Québec.

Pour consulter le Rapport La productivité des entreprises du Québec : l’automatisation comme impératif stratégique, cliquez ici.

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