Dans le cadre du dernier Colloque sur l’intelligence artificielle des Manufacturiers Mauricie Centre-du-Québec (MMCQ) présenté par Desjardins Entreprises, une trentaine de manufacturiers participants ont répondu à un sondage qui en dit long sur les défis et obstacles liés à cet univers dont la limite du potentiel est difficile à imaginer. Puisque certains constats s’y dégagent, et ce, malgré que l’initiative ne soit pas digne d’une grande recherche scientifique, l’organisme a cru bon d’en résumer les grandes lignes. Pour commenter les résultats, l’auteur de ces lignes a fait appel à ChatGPT, question d’ajouter une touche IA encore plus forte à cette chronique.
À la question « Quelle est la problématique la plus importante dans votre entreprise qui pourrait être réglée ou améliorée par l’IA ? », les processus administratifs étaient perçus comme les plus grands candidats à l’optimisation, avec 32,3 % des répondants. Suivent l’efficacité de la production (25,8 %) et le service à la clientèle (19,4 %).
Le principal impact de ces problématiques s’avère être, sans grande surprise, la perte de temps (61,3 %). Bonne nouvelle : 71 % des entreprises déclarent disposer de données exploitables liées à leur problématique prioritaire. Ne nous réjouissons pas trop vite, car l’analyse des méthodes de collecte met en lumière des pratiques encore très hétérogènes. Si 32 % utilisent des systèmes ERP et 12 % des capteurs connectés, une part importante des données est encore gérée via des tableaux Excel (36 %) ou même du papier (12 %). « Cette réalité soulève des enjeux de qualité, d’accessibilité et de pérennité des données, soit autant de facteurs critiques pour déployer des solutions d’intelligence artificielle efficaces », commente ChatGPT, qui a analysé les réponses du sondage.
Pour les entreprises n’ayant pas encore de données bien structurées, les défis sont clairs : absence de système intégré (34,8 %), fragmentation de l’information (30,4 %) et manque de temps (26,1 %).
Malgré leur intérêt pour l’intelligence artificielle, les manufacturiers font face à plusieurs freins. Le plus important est le manque de compétences internes (32,3 %). « Ce déficit de savoir-faire technique empêche de bien évaluer les opportunités, de choisir les bons outils ou de piloter les projets », analyse ChatGPT. S’ajoutent à cela la complexité perçue des implantations (19,4 %) et le manque de temps (12,9 %), des freins fréquents dans les PME. Notons également que 12,9 % des répondants ne savent pas par où commencer.
Interrogés sur ce qui faciliterait leur passage à l’IA, les manufacturiers désignent en premier lieu la nécessité d’un accompagnement externe (41,9 %). « Ce besoin dépasse celui du financement ou de la formation, ce qui démontre l’importance de bâtir un écosystème de partenaires capables d’offrir des services-conseils adaptés aux réalités industrielles. » Les démonstrations de succès (29 %) sont également perçues comme un levier fort pour convaincre les dirigeants d’entreprendre des projets d’IA.
Fait encourageant, 19 entreprises sur 31 ont exprimé leur intérêt pour participer à un projet collaboratif en IA, si un financement spécifique était accessible.
« Les résultats de ce sondage révèlent un secteur manufacturier conscient des bénéfices potentiels de l’IA, mais encore freiné par des obstacles organisationnels, humains et techniques. Pour transformer cet intérêt en projets concrets, il sera essentiel de miser sur l’accompagnement, la formation ciblée et le financement stratégique. Avec les bons leviers, l’IA peut devenir un véritable moteur de performance pour les entreprises manufacturières du Québec », conclut ChatGPT.