Si l’aspect pharmaceutique n’a pas vraiment besoin de présentation, la biotechnologie est pour sa part un peu moins connue du grand public. En résumé, elle comprend un ensemble de procédés technologiques qui transforment de la matière vivante, comme des bactéries, des cellules, des protéines ou de l’ADN, en vue d’obtenir un produit donné. Elle s’applique surtout au domaine de la santé, mais comporte également des volets agroalimentaires et environnementaux.
La recherche fondamentale et clinique, le développement de produits, la synthèse chimique, la fabrication et la mise en marché de produits d’ordonnance ou en vente libre font partie intégrante de l’industrie des sciences de la vie.
Aussi nombreux que diversifiés, les postes offerts au Québec sont principalement concentrés dans les régions de Montréal, Laval, Québec, Saint-Hyacinthe et Sherbrooke, soit à proximité des centres de recherche universitaires. Biochimiste, biologiste, biostatisticien, chercheur, pharmacien généraliste ou industriel, pharmacologue, rédacteur-réviseur scientifique, technicien de laboratoire, technicien en santé animale et vétérinaire clinique ne représentent que quelques-uns des postes clés au sein de cette industrie.
Au Québec comme ailleurs, celle-ci a dû s’adapter aux effets de la crise économique de la fin de la décennie 2000, qui s’est soldée par plusieurs fermetures d’entreprises et de laboratoires de recherche. Toutefois, comme les modèles d’affaires ont évolué ces dernières années, les perspectives de croissance demeurent favorables à l’échelle mondiale.
Peu affecté par le vieillissement de la population, ce secteur d’activité novateur contient une proportion non négligeable de postes à combler, entre autres dans les domaines de la fabrication, de l’assurance qualité, de la distribution, de la recherche et du développement. La production de produits biologiques y occupe aussi de plus en plus le terrain.
En fait, selon le Diagnostic sectoriel de main-d’œuvre des industries des produits pharmaceutiques et biotechnologiques 2014-2015, réalisé par le Comité sectoriel de main-d’œuvre des industries des produits pharmaceutiques et biotechnologiques Pharmabio Développement, le manque de gestionnaires de haut niveau y fait l’unanimité, tout comme la pénurie de main-d’œuvre spécialisée ou expérimentée, qui s’avère un souci de premier plan.
De nombreux établissements scolaires québécois offrent des formations qui y sont liées de près ou de loin, dans le cadre desquelles les étudiants sont appelés à s’immerger dans un monde de découvertes en pleine effervescence.
Attestations d’études collégiales (AEC)
– Assurance qualité pharmaceutique et biotechnologique – Chimie analytique – Conduite de procédés biologiques et chimiques en discontinu – Conduite de procédés de production pharmaceutique – Cytotechnologie – Nanobiotechnologies – Perfectionnement de production pharmaceutique – Production pharmaceutique – Techniques de procédés chimiques – Techniques de procédés industriels
Diplômes d’études collégiales (DEC)
– Soins infirmiers – Technique de génie chimique – Techniques de laboratoire : biotechnologies et chimie analytique – Techniques de procédés chimiques – Techniques de santé animale – Technologie d’analyses biomédicales – Technologie de la production pharmaceutique
Programmes universitaires de premier cycle (baccalauréats)
– Anatomie et biologie cellulaire – Biochimie – Biochimie de la santé – Biochimie et biotechnologie – Biologie : médicale, moléculaire, cellulaire et sciences biologiques – Biophysique – Chimie : biopharmaceutique et pharmaceutique – Génie : biomédical, biotechnologie, chimique, électrique, électromécanique, informatique, mécanique, physique et des systèmes électromécaniques – Médecine : vétérinaire, microbiologie, immunologie, pharmacie et pharmacologie – Physique et informatique – Sciences : biomédicales, biopharmaceutiques, informatiques, infirmières et physiques
Enfin, le Québec compte environ 172 entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques, ce qui représenterait plus de 17 000 emplois. Des professions qui permettent non seulement aux travailleurs de relever d’importants défis, mais qui contribuent en outre à l’avancement des connaissances en santé animale et humaine.
Stéfanie Beauregard