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May

Exterra Solutions Carbone obtient 20 M$ pour transformer les résidus miniers en minéraux critiques et solutions de séquestration du CO2

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Exterra Solutions Carbone (Exterra), une entreprise québécoise innovante dans les technologies propres qui transforme les résidus miniers en minéraux à haute valeur ajoutée, annonce la clôture d’une ronde de série A de 20 M$ CA. Codirigée par Clean Energy Ventures et BDC Capital, avec la participation du gouvernement du Québec, d’Investissement Québec, de MOL Switch et de Kinetics, une initiative de Karpowership, cette phase de financement permet à Exterra d’accélérer l’intégration de l’industrie minière à l’économie circulaire et porte ses investissements totaux obtenus à 32 M$ CA.

«Exterra est pionnière d’une approche révolutionnaire pour transformer les résidus miniers en produits et en solutions à faibles émissions de carbone et à haute valeur ajoutée. Grâce à ce financement, nous allons accélérer la commercialisation de notre technologie à double volet qui valorise plus de 90 % des minéraux des résidus d’amiante tout en créant l’une des chaînes d’approvisionnement en nickel les plus courtes pour l’électrification des véhicules électriques en Amérique du Nord. Cette série A marque une période charnière alors que nous progressons vers des opérations commerciales et démontrons comment l’industrie minière peut permettre un avenir net zéro équitable et durable.», a mentionné Olivier Dufresne, président-directeur général et cofondateur d’Exterra Solutions Carbone.

La stratégie de mise en marché d’Exterra repose sur son projet phare, le Hub I, dont la construction est prévue en 2027, au Québec. Le Hub I deviendra la plus grande usine de traitement des résidus miniers amiantés (RMA) mondialement et traitera plus de 300 000 tonnes de RMA annuellement, éliminant complètement toutes les fibres d’amiante restantes et permettant la réhabilitation des sites miniers. L’entreprise, qui a dérisqué ses technologies grâce à ses opérations précommerciales à Val-des-Sources, vise à devenir la première à commercialiser la production de minéraux carboneutres à partir de résidus miniers.

« Exterra représente l’avenir de l’utilisation responsable et circulaire des ressources. Il est rare de voir un procédé comme celui d’Exterra qui peut transformer des passifs environnementaux en actifs précieux grâce à une technologie innovante et évolutive, reproductible mondialement. Avec nos co-investisseurs, nous sommes ravis de soutenir la croissance de l’entreprise alors qu’elle déploie cette technologie cruciale. », a déclaré Daniel Goldman, co-fondateur et associé directeur de Clean Energy Ventures.

Après la mise en service du Hub I, qui est appelée à devenir l’une des plus importantes initiatives de valorisation des résidus miniers en Amérique du Nord, Exterra vise à intégrer les éléments clés de ses technologies à des applications minières et de traitement des minéraux à plus grande échelle sur la scène internationale, notamment pour le recyclage des acides, la minéralisation des émissions, et plus encore.

« Trouver de nouvelles façons d’extraire des minéraux critiques est essentiel à la transition énergétique. La technologie d’Exterra convertit les résidus miniers d’amiante, une ressource abondante au Canada, en minéraux tels que l’oxyde de magnésium utilisé pour séquestrer le carbone, le nickel utilisé dans la fabrication de batteries, et la silice utilisée dans les matériaux de construction. C’est exactement le type d’entreprise innovante et à fort impact que le Fonds Technologies pour le climat de BDC Capital veut appuyer. », a indiqué Pascal Lanctot, associé du Fonds Technologies pour le climat de BDC Capital.

La double approche d’Exterra pour donner une seconde vie aux résidus miniers

La plateforme technologique d’Exterra repose sur deux procédés distincts, mais complémentaires : le procédé LOW™ (Low-carbon Oxide from Waste) permet de produire des oxydes métalliques faibles en carbone comme l’oxyde de magnésium, ainsi que des coproduits à valeur ajoutée. D’autre part, le procédé ROC™ (Reactive Oxide to Carbonate) utilise ces oxydes faibles en carbone pour minéraliser de façon permanente le CO2 en une seule étape, sans nécessiter de captage de carbone, créant ainsi d’importantes opportunités de marché. Ces technologies d’avant-garde sont les premières à produire de l’oxyde de magnésium carboneutre en valorisant les résidus miniers d’amiante.

« On travaille fort pour que le Québec devienne un État carboneutre d’ici 2050. Pour y arriver, nous devons adopter de nouvelles technologies qui nous aideront à décarboner nos industries. C’est grâce à la capacité d’innovation de nos entreprises et à des projets d’économie circulaire, comme ceux développés par Exterra, que nous y parviendrons. », a confirmé Christopher Skeete, ministre délégué à l’Économie, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.

En tirant profit du réseau hydroélectrique à faibles émissions du Québec, le procédé d’Exterra génère aussi des coproduits très recherchés, notamment du concentré de nickel pour les batteries de véhicules électriques et de la silice amorphe pour les matériaux de construction écoénergétiques. Avec une capacité d’approvisionnement régional pouvant atteindre jusqu’à 800 millions de tonnes de RMA, la province a le potentiel de devenir le principal producteur de matériaux de pointe pour batteries de véhicules électriques dérivés de résidus miniers, développant ainsi l’une des plus courtes chaînes d’approvisionnement en nickel pour l’électrification des transports.

« Avec ce nouvel investissement de 2 millions de dollars provenant de nos fonds propres dans Exterra, Investissement Québec réaffirme son engagement à soutenir la croissance des entreprises d’ici, qui contribuent à décarboner notre économie. Exterra, qui propose une solution innovante et carboneutre afin de valoriser des résidus miniers et séquestrer du carbone, est un exemple probant de jeune pousse innovante à fort potentiel qui participe à la fois au développement de l’expertise québécoise dans le domaine et favorise l’économie circulaire. », a rajouté Bicha Ngo, présidente-directrice générale, Investissement Québec.

Un récent accord de préachat conclu avec Frontier Climate pour des applications de séquestration du carbone vient confirmer le potentiel commercial prometteur de l’oxyde de magnésium à faible empreinte carbone d’Exterra, faisant la démonstration d’une valeur financière substantielle et de bénéfices environnementaux tangibles.

« L’approche révolutionnaire d’Exterra pour transformer les résidus miniers en minéraux précieux et carboneutres s’aligne parfaitement avec la mission de Kinetics d’accélérer la transition énergétique et de décarboner le secteur mondial de la production d’électricité. Chez Kinetics, nous nous concentrons sur le développement de technologies capables de transformer l’industrie énergétique grâce à des solutions innovantes à faible émission de carbone. En soutenant des pionniers comme Exterra, nous permettons non seulement la décarbonation des industries à forte émission de carbone, mais nous contribuons également à façonner un paysage énergétique plus propre et plus résilient. », a conclu Mehmet Katmer, directeur général, Kinetics, une initiative de Karpowership.

Les partenariats stratégiques d’Exterra renforcent davantage son positionnement de leader sur le marché. Sa collaboration avec BASF, Énergir, WSP et Winsome Resources vise à accélérer l’adoption de ses technologies et à ouvrir de nouvelles opportunités d’affaires dans le domaine de la minéralisation du carbone. Dans le cadre de cette ronde de financement, Clean Energy Venture et BDC Capital obtiendront des sièges au conseil d’administration d’Exterra.

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