À Laval et Candiac, deux usines faisant partie de la division du Groupe Tissu Cascades, la progression des activités demeure relativement stable. La production de papier de toilette, d’essuie-tout et de serviettes de table se poursuit à un rythme annuel moyen de 1½% à 2½%.
«C’est un secteur qui suit la croissance de la population. Et en ce sens, la récession ne nous touche pas réellement», explique Daniel Gélineau, vice-président, opérations, Groupe Tissu Cascades.
Il y a deux ans, la présence chinoise en Amérique du Nord a touché des fabricants tels Cascades. En mettant sur le marché divers produits comme des papiers-mouchoirs et des serviettes de table, M. Gélineau raconte que cela a eu pour effet d’entraîner les prix à la baisse.
Aujourd’hui, dit-il, les Chinois sont moins menaçants en raison de la mauvaise qualité de leurs produits et du piètre service à la clientèle. «Ils n’ont pas réellement percé le marché. Je dirais qu’ils sont en mode de ralentissement plutôt qu’en mode d’expansion».
Pour M. Gélineau, l’année 2008 aura été marquée par une augmentation de tous les prix des matières premières sans que cela ne se reflète sur le marché du détail. Pour parvenir à une rentabilité de ses usines, il a donc fallu que Cascades mette sur pied un programme de rationalisation afin de surveiller de près les coûts d’opération. «Cela passe par une foule de contrôle comme la réduction d’énergie et de la consommation d’eau. Depuis trois ans, nous avons baissé de 10% nos besoins énergétiques, ce qui nous permet d’être plus concurrentiel. De plus, l’investissement dans la formation de notre personnel est une autre priorité».
À Candiac, quelque 200 employés travaillent à la fabrication de papier de toilette, d’essuie-tout et de serviettes de table. L’usine utilise 60 000 tonnes de papier et en transforme la moitié en produits finis pour le marché canadien dans une proportion de 70% et le reste pour nos voisins du Sud. À Laval, le mandat se limite essentiellement à la conversion du papier-serviette pour les secteurs commercial et industriel. Les marchés d’exportation sont le Canada et les États-Unis.
Les deux usines réunies génèrent un chiffre d’affaires 120M$ par rapport à des revenus globaux de 750M$ pour le Groupe Tissu Cascades.
Pour demeurer concurrentiel sur le marché, Daniel Gélineau indique que les investissements ont passé de 50M$ en 2007 à 40M$ cette année dans la division du Groupe Tissu Cascades.
À Candiac, des investissements de 5M$ ont été consacrés à la modernisation de chaînes de production, à l’achat d’équipements automatisés, à la rationalisation de certaines activités et à la fermeture d’appareils moins performants en vue d’améliorer la productivité. L’entreprise a également procédé au licenciement de 25 travailleurs, de même qu’à Laval où 16 autres personnes ont connu le même sort. Dans la plupart des cas, il s’agit de retraites anticipées.
En 2009, Cascades prévoit investir de 4 à 5M$ à Candiac et de 1 à 1½M$ à Laval dans l’acquisition de divers équipements de haute technologie.
«Nous sommes ravis que le dollar canadien soit à la baisse parce que nous allons revenir à de meilleurs coûts d’opération. Ce qui devrait permettre à nos usines de s’améliorer. Ce sont de bonnes nouvelles».
Le Groupe Tissu Cascades possède 12 usines au pays dont 4 au Québec: Laval, Candiac, Lachute et Kingsey Falls. Huit autres usines se situent aux États-Unis.